Le 15 octobre 2013, Aurélie Philipetti donne une interview à Emmanuel Beretta pour Le Point.fr sur la télé publique. Voici en substance ce qu’elle répond à une question complémentaire relative à la renégociation des accords Unédic pour l’intermittence du spectacle.
E. B. : « Les partenaires sociaux vont renégocier le statut des intermittents du spectacle avant la fin de l’année. Avez-vous des recommandations à leur faire dans ce domaine pour éviter le trop gros déficit de cette branche de l’Unedic ?
A. P. : « Il faut rétablir les vrais chiffres ! Loin du milliard évoqué, le déficit du régime de chômage des intermittents est en fait de 300 millions. À rapprocher des quelques 34 milliards d’allocations qui devraient être versées par l’Unedic au total en 2013. Nous avons toujours avec Michel Sapin rappelé l’importance de la pérennisation de ce régime. Il est essentiel pour la survie du secteur de la création et qui répond à l’extrême précarité de ses personnels. Mais il doit aussi être amélioré, rationalisé. Le rapport d’information de l’Assemblée nationale sur l’emploi artistique – adopté, il faut le souligner, à l’unanimité des formations politiques – a proposé plusieurs pistes auxquelles j’adhère comme le plafonnement mensuel du cumul des rémunérations et des allocations chômage. Il faut aussi travailler à la sécurisation de l’emploi culturel, car, par nature, l’intermittence n’est pas une fin en soi. Il y a aussi des droits sociaux à améliorer comme celui des femmes en congé maternité. Parallèlement, il nous faut lutter contre toutes les formes de travail illégal ou dissimulé dans le secteur. L’objectif est ainsi bien de disposer d’un régime qui réponde au mieux à la discontinuité des carrières dans les métiers créatifs. »
Si le reste de l’interview vous intéresse, retrouvez-le ici.