Intermittent du spectacle : Medef entre dans la danse
En tout cas, le 12 février 2014, au sujet de l’intermittent du spectacle, Medef a publié un document contenant un certain nombre de propositions visant à « enrichir » les négociations en cours de l’UNEDIC. Nous, nous disons « visant à envenimer… ». Voilà qui est intelligent, « envenimer … ». Juste pour montrer ses biceps et rassurer ses adhérents les plus libéraux.
Bref comme dirait Michel Rocard, « nous ne sommes pas là en présence d’une intelligence contributive au débat. »
Se faire un prénom
En revanche, le nouveau patron du MEDEF souffre d’un manque de reconnaissance médiatique. Il cherche à se faire un prénom puisque tout le monde parle de lui comme étant « le fils de ». Pour y remédier, alors qu’il est invité de la république outre-atlantique, il se désolidarise des responsables français (ce qui dénote d’un manque d’éducation élémentaire et d’une inexpérience coupable) en évoquant une situation de politique intérieure devant les médias français et américains. Puis, dans la foulée, il fait publier un document réclamant entre autres la suppression des intérimaires et des intermittents du spectacle comme l’une des solutions au chômage (bon c’est raccourci, certes, mais c’est la conséquence de leurs propositions).
Propositions idéologiques
Au fait, a-t-il consulté tous les adhérents de son syndicat (et notamment le BTP et le secteur Audiovisuel) avant de proposer de supprimer purement et simplement la plus grande partie de leurs masses salariales et la flexibilité qui en découle ? Alors qu’une commission parlementaire s’est réunie pendant plusieurs mois en donnant la parole à ceux qui savent de quoi ils parlent, le syndicat des patrons plus malin que tout le monde fait des propositions idéologiques et démagogiques mais pas réalistes ni pratiques. Il cherche à déclencher un combat. Décidément, la France de ces gens-là ne sait pas évoluer autrement que par le conflit.